L'histoire de l'Islam au crible de la raison
في ذكرى
نبذة مختصرة: 

Voici donc, pour nous résumer, la lecture que l’islamologie propose de l’histoire du monde arabe et qui s’offre à Maxime Rodinson : celle de «l’Homo islamicus», défini par sa seule appartenance à une religion. Que l’islam soit un «cercle de fer qui entoure la tête du croyant», par conséquent réfractaire au progrès, ou, au contraire, une invite au dépassement, témoignage de grande spiritualité et, de ce fait, incompatible avec les idéologies dites «matérialistes», le résultat est identique : le cantonnement des peuples musulmans et arabes dans une «spécificité» irréductible aux lois qui régissent le reste de l’humanité. Un schéma simpliste, selon Maxime Rodinson, celui d’une «totalité conceptuelle, un système d’idées, de pratiques, de choix de vie…», qui se transmettrait intact de génération en génération et de région à région, en transcendant allègrement toutes les contingences. Or cette religion, à l’instar de toutes les autres, n’est qu’une idéologie, un phénomène superstructurel, qui peut marquer de son empreinte les modes de vie et d’évolution des sociétés musulmanes mais qui n’échappe pas elle-même à l’influence de facteurs multiples. C’est une identité fallacieuse que celle qui tire de l’islam ses critères et fondements.