Les députés israéliens et leurs enfants Une étude démographique de la Knesset de 1996
نبذة مختصرة: 

“Les élections à la Knesset de mai 1999 confirment les orientations en cours dans les précédentes : le fait que « la démographie ne sourit pas à la gauche » et, pourrions-nous dire, à l’ensemble des partis laïcs ou des grands partis sionistes. Malgré la victoire d’Ehoud Barak au poste de Premier ministre, le Parti travailliste recule fortement, de 32 à 26 députés (23 seulement si l’on fait la part des deux députés alliés, celui du Gesher – ex-allié du Likoud – et celui du parti religieux Meimad. Recul consommé également pour le Likoud, qui passe de 32 à 19. Le Meretz gagne deux députés mais l’un d’eux est une Palestinienne. La montée irrésistible des identités ethniques et religieuses est d’ailleurs l’enseignement de ce scrutin. Les Palestiniens (tous partis confondus) passent de 11 à 13 députés, les Russes (divisés en deux partis) de 7 à 10, les religieux surtout augmentent de 4 à 5 pour la composante ashkénaze Yahadout HaTorah ( Parti unifié de la Torah), de 10 à 17 pour les séfarades qui se reconnaissent dans le Shass, compensant ainsi le recul du Mafdal, de 9 à 5, sans même mentionner le député du Meimad, alliés aux travaillistes. L’extrême droite, sous une appellation nouvelle, double de 2 à 4. Ensemble, malgré leurs divergences idéologiques, ces partis ont un dénominateur commun, celui de profiter d’une base démographique, donc électorale, en progression. La fécondité (ou l’immigration pour les Russes) y est plus élevée que pour les clientèles des autres partis. Entre 1996 et 1999, il y a eu 382,000 nouveaux électeurs (et 257,000 suffrages additionnels), par l’arrivée de jeunes en âge de voter (ou par immigration de personnes de 18 ans et plus). Or les jeunes ont une forte propension à voter à droite, ethnique ou religieux et sont très respectueux des consignes de vote reçues à la maison. Parmi ces jeunes enfin, les électeurs pour les partis ethniques ou religieux sont surreprésentés par rapport à la moyenne nationale, en raison précisément de leur très forte fécondité. Nous savions que la démographie pouvait influer sur les rapports de force politique, nous pensions toutefois qu’il s’agissait d’une entreprise de long terme. Or ce scrutin montre que trois années auront suffi pour que s’affichent de substantielles modifications.”