Entretien [avec] Salah Ta‘mari La vie quotidienne à Ansar
نبذة مختصرة: 

Le 31 novembre 1983, quatre mille sept cents prisonniers libanais et palestiniens, détenus au camp d’Ansar, étaient échangés contre six soldats israéliens capturés un an plus tôt par l’OLP. Cet échange constituait le terme d’une longue négociation. Mais pour les prisonniers, c’était surtout l’aboutissement d’un long calvaire et d’une lutte sans répit, commencés dans les premiers jours de l’invasion israélienne du Liban, déclenchée le 6 juin 1982.
Israël, on le sait, a refusé de reconnaître aux détenus le statut de prisonniers régi par la Convention de Genève. Ansar était la pièce maîtresse du dispositif israélien. Mais dans cette ville de toile, l’univers carcéral, pourtant savamment construit, eut tôt fait de se fissurer, grâce à la détermination des détenus, toutes tendances politiques confondues. En effet, après plusieurs mois de lutte et d’organisation interne, les prisonniers ont réussi à imposer aux autorités militaires israéliennes la création d’un comité de défense des prisonniers. L’un des membres les plus actifs de ce comité, Salah Ta‘mari, combattant du Fath et responsable des ashbâl-s (lionceaux) de l’OLP, raconte à Layla Shahid Barrada l’aventure d’Ansar.