Violence systématique : Crime d'État dans les prisons et les camps d'occupation Entre la torture et l’extermination
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Introduction

Depuis le « Déluge d’Al-Aqsa », le 7 octobre 2023, une violence génocidaire sioniste a envahi le pays, meurtrière flagrante, hystérique et sans précédent. Cette violence systématique et organisée s’est manifestée dans la guerre en cours dans la bande de Gaza, et dans la perpétration de massacres terrifiants. Cela a coïncidé avec la transformation des prisons en camps d'extermination de tous les prisonniers et détenus Palestiniens, où sont pratiqués des méthodes de torture et des procédures extrêmement odieuses, si bien que ces prisons sont devenues de véritables abattoirs destinés à écraser et détruire les prisonniers.

Le présent article aborde cette torture sadique qui dépasse la notion traditionnelle de torture et ses définitions juridiques pour se muer en torture génocidaire. Elle n'a plus pour but d'arracher des informations et des aveux au prisonnier, elle ne sert pas à des fins de dissuasion et de punition. Elle consiste à écraser, démolir, tuer le prisonnier au point d’effacer son existence humaine. Son corps et son âme sont devenus un champ de bataille. Toutes sortes de brimades, de brutalités et de bestialités sont commises à l’égard de tous les détenus Palestiniens sans exception, et toutes les institutions de l’État sioniste y sont impliquées, se fondant sur des tendances théologiques et des discours génocidaires qui abondent de plus en plus dans l’arsenal idéologique colonial sioniste.

Cet article part de la somme des données publiées sur les conditions des prisonniers après le 7 octobre, puis de l'analyse de ces données et de leur lien avec les témoignages de prisonniers libérés, afin de répondre à la question fondamentale : Comment définir les fondements et les pratiques de la torture dans les centres de détention après le 7 octobre ? Comment lire ces images, témoignages et déclarations dans un contexte de violence coloniale ?

Pour ce faire, les prisons seront d’abord abordées comme faisant partie du génocide systématique contre les Palestiniens. La deuxième section traite de la scène de torture et de ses rituels. La troisième se concentre sur l’idéologie de la torture. La quatrième porte sur le droit israélien : entre légalisation de la violence et légalisation du génocide.

Les prisons en tant que partie du processus de génocide

La pratique de la torture physique et psychologique contre les détenus n’est pas quelque chose de nouveau en Israël ; elle est permanente depuis la Nakba et bénéficie jusqu’à présent de l’immunité, de la protection et de l’encouragement de l’établissement sioniste officiel et de son appareil judiciaire et législatif à tous ses niveau. Cet établissement a légitimé toutes les injustices, persécutions et violations des droits humains des Palestiniens. Il a créé un « incubateur » pour protéger les criminels de guerre et les bourreaux contre les poursuites et les sanctions[1]

En suivant les témoignages des prisonniers libérés pendant la guerre contre Gaza et ce qui a été publié par les institutions locales et internationales des droits de l'homme, on parvient à la conclusion que l'hystérie sioniste en matière de torture inclut la violence, la torture, la brutalité, l’exécution, le viol et les violences sexuelles, la faim forcée, les coups et l'écrasement, la privation des prisonniers de tous leurs droits humanitaires fondamentaux, l'humiliation et les insultes, l’isolement du monde extérieur et d'autres crimes qui violent le droit international et transgressent le droit international humanitaire. Il s’agit de toutes les formes de génocide visible et invisible, allant du génocide physique au génocide moral et psychologique, en passant par le génocide culturel, médical, environnemental, spirituel, sexuel et social, pour transformer les prisons en abattoirs et en cimetières pour les survivants.[2]

Le nombre de prisonniers Palestiniens, début août 2024, atteignait environ 9 900 prisonniers.[3] Mais nous manquons d'informations précises sur les prisonniers de la bande de Gaza, contre lesquels est commis le crime de disparition forcée. Ils sont détenus dans des camps, dont certains sont secrets, et d'autres dans des prisons dont l'accès est interdit aux agences et organismes de défense des droits de l'homme. Ces chiffres ne sont pas stables, mais changent constamment, car les douleurs infligées au corps de chaque Palestinien ne nous parviennent que lors de la libération de certains groupes de personnes condamnés à des peines administratives et de leur remplacement par d'autres groupes, et cela lorsque la prison n’est plus en mesure de contenir tous les détenus.

Le martyre de 60 prisonniers depuis le 7 octobre 2023[4] jusqu'à la rédaction de cet article, à la suite de tortures meurtrières, de violations graves et de liquidations, notamment dans la prison secrète de Sde Teman qui a été le site de terribles cas de torture, de meurtres, de pratiques inhumaines et de viols, surtout contre les prisonniers de la bande de Gaza, ce martyre révèle l’existence de massacres ciblant systématiquement et délibérément les prisonniers, leur vie et leur société. Ce système de torture physique et psychologique est sans précédent dans l'histoire de la torture depuis le Moyen Âge et l'Inquisition jusqu'à la terrible prison de Guantanamo. Dans aucun cas autant de prisonniers ont été tués en dix mois, comme si les bourreaux vêtus de noir se sont mutés en escadrons de la mort. C'est pourquoi il n'est pas surprenant que la Fondation israélienne pour les droits de l’homme, B'Tselem, ait intitulé son rapport, sur la réalité des prisons après le 7 octobre 2023 : « Bienvenue en enfer », décrivant comment les prisons sionistes se sont à présent un réseau de camps de torture dans lesquels sont commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.

La torture et ses rituels

Les pratiques de torture et de terrorisme dans les prisons sont dictées par des instincts sanguinaires, d'une soif de vengeance et de meurtre, d'orgies sexuelles et de jouissance de la douleur des victimes, et cela est célébré devant les téléspectateurs et le public, à travers des vidéos et des photos des bourreaux-soldats exprimant leur joie et leur plaisir de torturer les prisonniers et de les maltraiter de manière immorale et dégradante.[5]

Torturer la victime dans l'affrontement en cours est devenu un rituel qui consiste à jouir de la douleur physique et morale du prisonnier, à la considérer comme un acte légitime dans le cadre d’une politique d'extermination. Et le pire est que cela est encouragé par la société israélienne, de haut en bas, qui s'est transformée en une société d'extrême droite dominée par la démagogie, les tendances fascistes et le racisme, et qui approuve le génocide en cours contre les palestiniens.

L’idéologie de la torture

Nous sommes face à un nouveau concept de torture qui va au-delà de la définition acceptée dans les cas de conflit armé, qu'il soit international ou non, codifiée dans le Code Lieber. Les « mauvais traitements » infligés aux civils et aux prisonniers de guerre ont été reconnus comme crimes de guerre[6] dans la Charte du Tribunal militaire international de Nuremberg, qui comprend les traitements cruels, la torture et les atteintes à la dignité personnelle, en particulier des civils et des non-combattants. Ce qui se passe dans les prisons israéliennes va au-delà de cette définition, puisqu’il s’agit d’un génocide dans toutes ses manifestations physiques et morales. La torture et la douleur sont utilisées pour annihiler ou neutraliser le corps, que ce soit directement par des moyens tels que la famine forcée, le manque de sommeil, le viol et les coups mortels, ou par la négligence médicale délibérée. Cette torture intense s'appuie sur des idéologies biopolitiques coloniales qui visent à contrôler le corps et la vie, et sur la nécropolitique – la politique de la mort – qui vise à contrôler le corps du prisonnier même après sa mort.

La violence et la torture auxquelles les prisonniers sont soumis dans les prisons israéliennes ne proviennent pas d’un vide, mais reposent sur des piliers idéologiques religieux qui considèrent l'anéantissement des Palestiniens comme un devoir sacré et justifient leur massacre et leur traitement sans pitié sous prétexte qu’ils ne sont pas des êtres humains normaux, mais des sous-hommes. Dans les discours des responsables sionistes lors et après le « Déluge d’Al-Aqsa », nous trouvons des appels explicites à commettre le génocide, la torture et toutes les formes de destruction humaine contre les Palestiniens. Ces responsables estiment que les lois de la guerre établies par les Nations Unies sont inappropriées dans la guerre contre les Palestiniens.[7]

Dans le livre « La loi du roi » ou « La Torah du roi » ou « عقيدة الملك» en arabe et « תורת המלך» en hébreu, Shapira cite des dizaines de références tirés de la Torah, du Talmud et de l’héritage des anciens rabbins qui autorisent le meurtre des « gentils ». « Tuez toute personne qui constitue une menace pour Israël, qu’il s’agisse d’un homme, d’un enfant ou d’une femme », dit Shapira. Il estime que les soldats juifs doivent prendre l’initiative de tuer des Gentils, même sans recevoir de leurs dirigeants l’ordre de le faire. Shapira appelle non seulement au meurtre des non-Juifs, mais appelle également à attaquer les Juifs qui critiquent les comportements violents contre les Gentils, et déclare que « ceux dont les paroles affaiblissent notre royaume doivent être recherchés et poursuivis. »[8]

Les Palestiniens actuels sont comparés aux Amalécites qui habitaient la Palestine lorsque Josué ben Nun entra à Jéricho en 1190 avant JC. Le rabbin Yisrael Hess, de l’université Bar-Ilan, a rédigé un article dans le journal des étudiants « Bat Kol » publié par l’université, en février 1980, intitulé « Ordonner le génocide dans la Torah », dans lequel il clamait : « Le jour n’est pas loin où nous serons appelés à une guerre sainte et à cet ordre [de Jéhovah] de déraciner les Amalek » (les anciens Palestiniens). Hess cite de la Bible ces phrases dans lesquelles Jéhovah ordonne l’anéantissement des Amalek et ajoute : « Dieu ne se contente pas seulement de déraciner les Amalek et d’effacer leur mémoire, mais Il s’y engage Lui-Même, puisqu’Il y a – comme on l’a dit – intérêt. C’est l’objectif principal ».[9]

Les différents appareils répressifs et idéologiques sont intégrés dans le processus d’extermination dirigé contre les prisonniers, et cela est évident dans les déclarations des hommes politiques israéliens qui justifient les abus commis contre les civils. ; Ainsi de la déclaration qui a suivi l’assassinat d’Ismail Haniyeh : « Nous en avons purifié le monde ». La plupart des expressions du même genre s’inscrivent profondément dans la mentalité de torture et d’extermination, qui considère ce qui se passe dans les prisons comme une extension de la situation dans diverses régions de Palestine. Car le Palestinien est également « impur » et « pollué », et non seulement inférieur, et fait partie des « gentils » qui doivent être purgés, ce qui indique que la torture actuelle fait partie de la lutte pour l’existence : l’existence du Palestinien pollué, celle de l’Israélien est propre et purifié.

Tous les textes bibliques génocidaires ont été invoqués dans la guerre contre le peuple Palestinien. Le ministre israélien de la Défense a décrit les Palestiniens comme des animaux humains, des meurtriers et des nazis, et qu’ils ne comprennent que le langage de la force. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré, lui, que cette guerre se déroule entre les fils de la lumière et les fils des ténèbres, et qu'elle est la guerre de l'humanité contre la barbarie, du bien contre le mal, de la vie contre la mort. Ces déclarations expliquent la brutalité de l'armée israélienne dans la guerre actuelle contre Gaza et contre les détenus dans les prisons, une guerre dans laquelle sont usités tous les types d'armes interdites et toutes les méthodes de meurtre, de destruction, de torture et de privation des Palestiniens de leur dignité et de leur humanité, sans parler des appels violents à exécuter les prisonniers, à renforcer les procédures à leur encontre et à les détenir dans des conditions inhumaines - appels clamés par le ministre israélien Itamar Ben Gvir.[10]

Le droit israélien : entre légalisation de la violence et légalisation du génocide

La loi israélienne, immédiatement après les premiers jours de la guerre, a accordé aux Israéliens le droit de se venger par la torture illimitée et sans surveillance, avec une couverture juridique et politique. La Knesset, en effet, a apporté des amendements à la loi sur les « combattants illégaux » publiée en 2002, permettant à l'armée israélienne de s'occuper directement des prisonniers civils de Gaza comme des combattants, tandis que les prisonniers de Cisjordanie, de Jérusalem et des territoires de 1948 sont soumis à la loi d'urgence applicable par l'administration pénitentiaire[11].Dans les deux cas, les prisonniers vivent dans des conditions qui conduisent à la mort, notamment dans le cadre de la politique du « minimum » menée par le ministre Ben Gvir, qui réduit en fait tous les besoins fondamentaux de l’existence humaine. Cela va de la vie au niveau le plus bas, que ce soit en matière de nourriture ou de boisson, de respiration ou de repos, jusqu'au confinement[12] qui renforce l'isolement complet des prisonniers de leur espace social en empêchant les contacts et la communication avec leurs familles et leurs avocats, voire avec la Croix-Rouge, etc. Le prisonnier doit payer un lourd tribut s’il ose accepter une visite ou tenter un contact.

Un rapport publié par les Nations Unies[13] fait référence à une enquête sur des allégations de torture et de mauvais traitements dans les centres de détention. Le rapport note l'état de détention arbitraire dans lequel le prisonnier est empêché de contacter un avocat ou d'accéder à un contrôle judiciaire, ainsi que la politique de détention systématique, la disparition de prisonniers, qu'ils aient été associés ou non à la résistance, et des témoignages documentés de prisonniers sur de mauvais traitements, de torture et de violation des garanties et des procédures régulières aux niveaux national et international. De nombreux exemples de cette torture comprennent la simulation de noyade, le lâcher de chiens contre les détenus, la détention dans des installations semblables à des cages, le déshabillage, le fait de forcer les prisonniers à porter des couches de bébés, les chocs électriques, les brûlures avec des cigarettes, etc.

En dépit du principe de protection juridique des prisonniers et des détenus dans les centres de détention, Israël ne leur reconnaît aucun droit. Comme nous l'avons indiqué précédemment, cela est mentionné dans les rapports internationaux couvrant les cas de torture et les témoignages de prisonniers, rapports qui commencent d’ailleurs par le texte suivant : « Les noms des personnes ont été omis afin de garantir qu'elles ne soient pas poursuivies », preuve de l'étendue de la persécution de toute voix qui parle plus fort que celle des bourreaux, réalisant ainsi un génocide au niveau des mots.

La diabolisation du Palestinien dans les programmes éducatifs israéliens et dans la littérature, l'art, le journalisme et la culture sioniste, dans lesquels les soldats d'occupation ont été élevés, délégitime l'humanité du Palestinien, nie son existence, suscite une ambiance militariste violente dans la société israélienne et attise les sentiments nationalistes chauvins, la haine et le mépris envers chaque Palestinien. Le récit sioniste s'est fondé sur cette mentalité, soutenu par les justifications religieuses et politiques dans lesquelles les Israéliens ont été élevés. Torturer et tuer des Palestiniens n’ont rien d’anormal selon cette éducation.[14] L’État d’Israël, tel que Noam Chomsky l’a décrit, s’est transformé en un État spartiate, en un paysage militaire, en un État milicien sanguinaire et sans âme, ainsi que l’affirme aussi l’écrivain israélien Chaim Levison.[15] 

Conclusion

La violence coloniale croissante dans les prisons israéliennes s’est basée sur la nécessité de réimposer un pouvoir qui leur a échappé. Ici, la dissuasion est un élément essentiel pour comprendre pourquoi la répression prend la forme de vengeance, qui s'accompagne, de la part du service pénitentiaire, du Shin Bet et de tout l'appareil répressif israélien, de la volonté de dépouiller le Palestinien de son humanité afin de briser son moral, de rompre sa relation avec son milieu social et de le convaincre de l’impossibilité pour lui de résister ou même de reprendre le contrôle de sa vie.

Les auteurs de cette violence qui constitue un génocide doivent être poursuivis, toutes les institutions israéliennes qui promeuvent ce crime et y participent doivent être dénoncées comme criminelles en vertu du droit international.

Recommandations :

  • Redéfinir la notion de torture en droit international.

  • Préparer des dossiers juridiques comprenant les témoignages de prisonniers Palestiniens sur la réalité de la torture dans les prisons et les camps d'interrogatoire, et les fournir aux pays soutenant la cause Palestinienne afin de les diffuser à l'échelle internationale.

  • Etablir un dossier exposant les violations des lois et normes humanitaires internationales et le soumettre à la Cour pénale internationale, considérant ce qui se passe comme un crime de guerre, un crime contre l'humanité et une violation flagrante des droits de l’homme et des droits des prisonniers reconnus dans les traités et les lois internationaux.

  • Activer les procès populaires (tribunaux de conscience) pour dénoncer les crimes sionistes partout dans le monde.

 

 Traduit de l’Arabe par Dr. Victor SAHAB

 

[1] فردوس العيسى، "أساليب التحقيق في مراكز الاعتقال الإسرائيلي: بين استخدام نظريات علم النفس والأخلاقية المهنية"، هيئة شؤون الأسرى والمحررين، 2017، ص 24-32.

[2] Pour plus de détails, voir :

 لمزيد من التفاصيل، انظر: تقرير جمعية نادي الأسير، "واقع الأسرى الفلسطينيين بعد تاريخ السابع من أكتوبر"، 9/8/2024.

[3] Pour plus de détails, voir :

 لمزيد من التفاصيل، انظر: "نادي الأسير يكشف عدد الأسرى في سجون الاحتلال"، "دنيا الوطن"، 4/8/2024.

[4] Pour plus de détails, voir :

 تقرير أعدته بتسيلم بعنوان: "أهلا بكم في جهنم" (آب/ أغسطس 2024)، ص 7.

[5] "نادي الأسير يكشف..."، مصدر سبق ذكره.

[6] Pour plus de détails voir :

 القانون الدولي الإنساني العرفي - القاعدة 90. التعذيب والمعاملة القاسية أو اللاإنسانية أو الحاطة للكرامة (icrc.org)

[7] انظر: "نصف عام على حرب غزة"، المركز الفلسطيني للدراسات الاسرائيلية – مدار، "مجلة قضايا إسرائيلية"، العدد 93 (ربيع 2024).

[8] أحمد الدبش، "سفك الدماء: تراث الصهيونية للبشرية"، "الكرمل"، 1/11/2023. 

[9] Ibid.

[10] Ibid.

[11] أشرف بدر، "سياسات بن غفير ضد الأسرى والتحوّل بعد 7 أكتوبر"، ورقة سياسات، مؤسسة الدراسات الفلسطينية.

[12] Ibid.

[13] Pour plus de détails voir:

 "تقرير للأمم المتحدة، المعتقلون الفلسطينيون محتجزون بشكل تعسفي وسري ويتعرضون للتعذيب وسوء المعاملة"، 31/7/2024.

[14] Pour plus de détail voir:

 ياهف دان، "ما أروع هذه الحرب"، 2024.

[15] Ibid.

1
À PROPOS DE L’AUTEUR:: 

Issa Qaraqe : prisonnier libéré, actuellement directeur de la Bibliothèque nationale Palestinienne et ancien ministre des Affaires des prisonniers.