Depuis son premier numéro en 1981 jusqu’au dernier en 2008, la Revue d’études palestiniennes a régulièrement publié des articles de fond et des chroniques circonstancielles d’Ilan Halevi (1943-2013), militant et écrivain au parcours atypique. Né en France de parents juifs, auteur à vingt ans d’un roman dans le parler de Harlem, puis d’articles dans Les Temps modernes de Sartre sur la condition noire aux États-Unis, militant dès 1966 dans les rangs de la gauche radicale israélienne, correspondant du quotidien Libération en Israël, il a rejoint au début des années 1980 l’OLP, dont il deviendra le représentant officiel à l’Internationale socialiste avant de faire partie, en 1991-1992, de la délégation palestinienne aux négociations de paix à Madrid et Washington, et d’occuper enfin dans le gouvernement palestinien le poste de vice-ministre des Affaires étrangères.
Conçu comme un hommage à sa mémoire, ce livre regroupe une quinzaine de ses articles et chroniques, dont certains traitent de la situation sur le terrain, tant en Israël que dans les territoires occupés, mais qui portent plus généralement, dans un style toujours percutant, sur des questions telles que l’expulsion des musulmans et des juifs d’Espagne à l’aube des Temps modernes, l’immigration en Israël des juifs soviétiques, l’antisémitisme et le révisionnisme, le racisme anti-arabe et l’islamophobie, la manie des commémorations et des repentances…