«Le 23 juillet 1971, le roi Hussein de Jordanie est invité par Georges Pompidou à l’Élysée. Les comités Palestine ont la conviction que sa visite en France ne doit pas se passer dans le calme. Ils sont décidés à dénoncer l’anéantissement de la résistance palestinienne. [...] Un petit cercle de militants maoïstes organise le jour même, clandestinement, une réunion de coordination dans un amphithéâtre de l’université Dauphine. Les centaines de participants, dont certains membres des comités Palestine, prennent connaissance de l’objectif et du plan d’action le jour même. Tous les manifestants sortent ensemble, à petites foulées, et traversent le bois de Boulogne pour finalement atteindre l’ambassade de Jordanie, située sur le boulevard Maurice-Barrès, à Neuilly. A 18 h 30, le portail d’entrée est défoncé et plusieurs cocktails incendiaires sont projetés à l’intérieur de la représentation diplomatique, atteignant le bureau de l’ambassadeur Ali Abou Naouar (accusé par les militants d’avoir participé aux massacres de septembre 1970). Les flammes commencent à noircir la façade lorsque les manifestants se replient, laissant derrière eux un drapeau palestinien accroché à une grille.»
Les comités Palestine (1970-1972)
Aux origines du soutien de la cause palestinienne en France
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