La plupart des statistiques sur le mur de séparation, notamment celles de l’ONU, font état d’une barrière qui, à échéance, s’allongera sur 703 km, dont seulement 20 % sur le tracé de la «ligne verte». Dans aucun de ces rapports, il n’est fait mention des prétentions d’Ehoud Olmert sur la vallée du Jourdain. Cependant, le Premier ministre israélien n’est prêt à aucune concession sur ce point et ne cesse de répéter que la frontière de sécurité d’Israël se calquera sur la vallée du Jourdain : «Quoi qu’il en soit, nos frontières longeront le Jourdain. C’est ce qui résulte de considérations stratégiques auxquelles nous ne pouvons renoncer.» Les ravages et spoliations engendrés par le mur de séparation sont voués à se prolonger le long du fleuve du Jourdain.