Khaled Ayed, retrace la tendance du vote arabe aux élections israéliennes depuis le début des années 70 jusqu’aux dernières élections de mai 1996. Il en rejette l’analyse qu’après une période de votes proclamant la « palestinisation » des arabes débutée dans les années 70, le vote arabe prend un tournant « d’israélisation » au scrutin de 1992 (avec plus de 50% des votes arabes en faveur des partis sionistes). De ce fait, il explique ce soi-disant tournant, dans le cadre des votes arabes de 1996 qui révèlent en général une détermination ardente dans la direction de la « palestinisation ». Il en conclut, que le processus de « palestinisation » n’a jamais été abandonné par les arabes, mais que son rythme ralenti ou accélère (durant l’Intifada par exemple) face à la condition politique. Ainsi, durant les négociations de paix en 1992, on observe un affaiblissement de la « palestinisation », néanmoins, le mouvement reprend toute sa force et plus encore aux élections de 1996 grâce au nouveau mode de scrutin qui lui donne de l’élan.