Je m’intéresse à la manière dont le discours historique passe si vite à l’historique du discours. Lorsque les métaphores existent déjà, et elles existent toujours déjà, comment sont-elles traitées ? Comment sont-elles utilisées par les écrivains et les poètes, par les historiens et les journalistes ? Comment sont-elles utilisées par les partis politiques ? En d’autres termes, l’espace dans lequel j’écris ces lignes n’est pas celui du débat entre l’objectivité et la subjectivité. Je rendrai donc le travail facile à ceux qui m’en accuseront, et dont l’avis m’importe si peu. Car la seule chose qui m’importe est de traiter de la manière dont la subjectivité israélienne – c’est-à-dire le discours hégémonique du pouvoir – s’est transformée si vite en «objectivité». Comment on est passé du «c’est ainsi que les choses doivent être racontées» au «c’est ce dont je me souviens» et même au «c’est ainsi que les choses se sont passées. D’ailleurs, tout le monde les a racontées ainsi, et je m’en souviens».
Cet article a été publié dans la REP, n° 8 [60], nlle série, été 1996).
La langue coupée du Palestinien
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